Une petite découverte par ci, un énorme coup de cœur par là… Et c’est parti, nous emmagasinons références sur références, nous retrouvons dans des œuvres, vibrons pour des créations qui pavent notre évolution, notre vie. Le chemin parcouru ne cesse de s’allonger, parfois trop vite, sans qu’on ai eu le temps de reprendre notre souffle, ou au contraire trop lentement, auquel cas nous errons un moment dans une sorte de panne d’inspiration à l’arrière goût déprimant qui rend notre vie tout à coup monotone. Alors pour se distraire un peu, peut-être pouvons nous simplement jeter un petit regard en arrière. Revenir un peu sur nos sources, ce qui nous a fait arriver jusqu’ici.
Le roi et l’oiseau. Dessin animé sorti en mars 1980, découvert pour certains au cours de l’enfance. Juste un petit souvenir de rien du tout, juste un titre et des vagues réminiscences visuelles. Et puis, une nouvelle découverte. Des décors inspirés de Giorgio de Chircico, des musiques au ton mélancolique, un scénario écrit par nul autre que Prévert. Une petite merveille, une sensation touchante, on redécouvre mais on sait qu’on s’était auparavant déjà approprié ce film.
Introspection dans nos propres souvenirs qui nous font en créer de nouveaux, renouvellement qui nous soutient le temps pour nous de découvrir quelque chose de nouveau, d’encore jamais exploré. On se souvient, on s’entretient avec soi-même, on construit sur une base par rapport à notre évolution, et c’est bon. Une fois près, nous voilà partis pour se réinventer. Une nouvelle fois avant la prochaine.
Mojo