Bande-dessinée indépendante, recueil d’une histoire faites de vers, d’espaces, et de fins traits noirs. Il veut revoir un jour son bâteau, l’autre attend tandis que le dernier perd haleine à courir après les passants. Réflexions mûres de l’enfant passif, démence extralucide, nez dont on ne voit que le bout. Le plus éloquent, au final, ne sont pas tant les vers prononcés que les aérations qui laissent les mots résonner et qui font flotter les lignes.

Gabrielle Piquet nous livre ici un récit dont la légèreté picturale de l’ensemble ne fait que piquer plus précisément les choses pointées du doigt. Société, enfance, vieillesse, jugement, mer, folie, sagesse ? À peu près tout ça ; mais pas exactement.
« Mais un mal n’est pas un mal pour qui ne le sens pas. »
J’aime assez.
Mojo